Eduardo Bauzer Medeiros - flugzbau@dedalus.lcc.ufmg.br
Ivan de Azevedo Camelier
Departamento de Engenharia Mecanica da UFMG, Av.Antonio Carlos 6627
31270-901, Belo Horizonte-MG, Brazil
Popular version of paper 3pAAb4
Presented Wednesday afternoon, March 17, 1999
ASA/EAA/DAGA '99 Meeting, Berlin, Germany
Il est un fait connu que le bruit peut tre un facteur de nuisance. Les habitants des grandes villes souvent se plaignent du bruit des grandes ftes et mme des voisins. De plus en plus, on se rend compte qu' partir d'un certain niveau le bruit peut endommager l'audition et mme entrainer des handicaps permanents. En fait, les reglementations sur le bruit ont amlior la qualit de notre vie. Par exemple, les vehicules sont plus silencieux et les employeurs sont obligs de mettre sur place des environnements de travail plus sains (du point de vue du bruit). Malheureusement, il ne suffit pas d'tre conscient des problmes pour assurer un comportement plus sain, et un grand nombre de personnes deviennent toujours sourdes parce qu'elles ne croient pas a ce qu'elles ont (literalement) entendu a ce propos. Que peut-on faire si les adolescents insistent a couter des balladeurs au niveau maximum de volume, ou si des ouvriers dans des industries bruyantes croient qu'ils sont devenus "immuniss" contre le bruit et par consquent ne prennent pas les msures qu'il faut pour se proteger? Une education prcoce, comme d'ailleurs dans la majorit des cas, est probablement la meilleure faon de confronter ce problme, qui affecte presque toute la population mondiale.
Les environnements bruyants peuvent aussi introduire d'autres problmes de sant sont on parle moins. Il a t scientifiquement prouv'e que des niveaux sonores moyennement levs peuvent non seulement endommager l'audition, mais aussi augmenter la pression sanguine, le taux de cholesterol, le pouls, causer des problmes respiratoires et engendrer divers effets encore plus subtils. En fait, le bruit peut aussi perturber les activits mentales et declencher la liberation d'hormones, entrainnant par consequent des effets secondaires sur l'tat gnral de sant d'un individu. C'est curieux de constater comment certaines personnes peuvent mme devenir "drogus de bruit", en experimentant (par exemple) des sensations de bien tre quand ils coutent de la musique trs bruyante.
La legislation actuelle est probablement suffisante pour les cas o le bruit est au dessus d'un certain seuil relactivement lev. Cependant, elle ne prend toujours pas en compte d'autres conditions telles que les situations d'ecrites comme stressantes et qui sont associes des activits du cerveau qui varient selon le niveau de bruit. Peut-tre la modification la plus subtile est celle associe aux maladies du sommeil. Notre sommeil volue selon une squence de phases, chacune responsable d'une fonction biologique, ncessaires maintenir nos corps physiquement et mentalement sains. Des environnements o le bruit d'epasse (quoique legrement) un certain seuil peuvent perturber le sommeil et augmenter le stress.
Il a aussi t dmontr que le stress et d'autres facteurs physiques peuvent affecter notre rsistance aux maladies et aux infections, et augmenter la priode de rtablissement. Par consquent, les nuisances sonores peuvent affecter notre sant bien plus qu'on ne l'imagine. Il ne faut pas seulement considerer la surdit, mais aussi le stress et les conditions qui lui sont associes. Les malades y sont particulirement sensibles, puisque, dj eloigns de leur environnement habituel, ils ne sont pas libres de faire ce qu'ils veulent.
L'origine principale du bruit dans des hopitaux rcentes, localiss dans des rgions forte densit de population, provient en gnral du traffic automobile. En fait, la localisation d'un hopital prsente des contraintes contradictoires du point de vue de la circulation, car il faut d'une part assurer la proximit des voies d'accs de bonne qualit et rapides mais, d'autre part, loigner les patients de ces sources de bruit.
Les hopitaux qui offrent des services d'urgence doivent tre situs proximit de la majeure partie de la population, c'est--dire, l o le traffic est le plus intense. De plus, des lobbies exercent une pression pour faire augmenter le seuil autoris'e des niveaux de bruit dans les grandes axes, car c'est difficile d'assurer de bonnes conditions de circulation sous des contraintes de bruit trop restrictives. Cependant, on sait d'ej que la plupart des hopitaux situs dans les grandes villes oprent sous des conditions non conformes de bruit. La comunaut devrait, au contraire, rclamer qu'on tablisse des seuils de bruit encore plus restrictives la proximit des hopitaux. La gurison plus rapide des patients contribue non seulement au bien tre individuel, mais aussi la diminution du cot globale du systme de sant.
Il xiste une grande gamme de mcanismes pour controler le bruit. La majorit des mcanismes les plus courants (par exemple, l'isolation d'un immeuble) ne peuvent pas tre utiliss dans le cadre des hopitaux pour des raisons de controle des infections. D'autres solutions telles que des "barrires contre le bruit" ne sont pas applicables au cas des hopitaux urbains car trop difficiles realiser (dimensions inacceptables). En gnral, dans toute mthode de controle de bruit, il est recommand d'employer une combinaison de stratgies pour assurer des niveaux adquats de bruit. Le contrle du flux du traffic est cependant un facteur essentiel pour lutter contre la pollution sonore. Le problme est complexe et demande une attention spciale de la part des planificateurs urbains. Il faudrait au mme temps diminuer le volume du traffic, sa fluidit, et rduire la vitesse des vehicules. Cela peut se faire par l'emploi de barrires, de feux et autres. La circulation des poids lourds devrait aussi tre rduite, car ils sont gnralement plus bruyants que les autres vehicules.
La meilleure msure prventive reste la localisation optimale de l'hopital. Il est aussi important de prendre en compte non seulement considerer les conditions actuelles, mais aussi les effets d'une planification grande 'echelle, qui doit tenir compte de facteurs tels que les lois d'occupation du sol, la construction de nouvelles routes etc. Il faut aussi se rappeler que les msures correctives sont toujours plus difficiles mettre en oeuvre et ne produisent pas toujours des rsultats satisfaisants.
Finalement, c'est nous tous d'assurer de meilleurs standards pour nous mmes. Nous devons tre conscients des sources potentielles (mais pas toujours videntes) de bruit, et demander la mme atitude aux politiciens et aux administrateurs. Une planification long terme et une lgislation adquate devront promouvoir, entre autres, de meilleurs hopitaux et de meilleures conditions de vie.